Toute une histoire |PV Lyz, Amarrah

T'occupe, j'ai l'habitude.

Une autre façon de me dire de la fermer, je supposai. Et je n’osai pas lui demander pourquoi elle avait l’habitude. J’avais bien trop peur que ne me sautât à la gorge à nouveau.

Une fois mais pas deux.

Je la vis sortir quelque chose de sa poche que je ne sus définir avant que Lyzz’ ne lui redonnât sa taille normale. Une trousse à pharmacie. Ainsi, Lyzz’ se baladait avec une trousse à pharmacie sur elle. Était-ce parce qu’elle avait pour habitude de frapper les murs ? Je déglutis à cette pensée, mal à l’aise. Ou alors, elle se battait souvent avec autrui ? Nouvelle pensée tout aussi peu rassurante.

Tu es blessée ?

Une bouteille de désinfectant à la main, Lyzz’ fixait quelque chose sur moi. Je suivis son regard, tombai sur mes doigts englués de sang. Affolée, je les resserrai en un poing et dissimulai le tout dans mon dos, dans une tentative maladroite de cacher la misère.

Si peu ! ris-je faussement. J’ai dû… heu…

Vite, vite, un bobard ! Trouve n’importe quoi !

J’ai dû m’écorcher la main dans un… faux mouvement. C’est tout.

Je me serais écouté, je me serais mis une baffe. Fallait-il que je sois si idiote et mauvaise menteuse ?

Tu es sûre que tu n’as pas besoin d’aide ? Au moins pour le bandage ?

Si peu ! J’ai dû… heu…
J’ai dû m’écorcher la main dans un… faux mouvement. C’est tout. Tu es sûre que tu n’as pas besoin d’aide ? Au moins pour le bandage ?

-L'habitude je t'ai déjà dis...

Elle avait fouré ses mains dans son dos. je ne suis pas bête. Je savais que je l'avais blessé. J'étais trés tentée de faire comme si je la croyais. C'était plus facile et ça me foutais la paix... Cependant, ma conscience se pointa enfin. Je ne pouvais pas la laisser. Elle ne devait pas être habituée elle. Et c'est moi qui l'avait blessée. Bon d'accord, elle, l'avait cherché, mais quand même, je ne pouvais pas ignorer mon travail...
Je fini de désinfecter la plaie, puis bandait ma main avec une bande de couleur chair...
Mon bandage terminée, je vérifiais qu'il n'était ni trop serré, ni pas assez puis attrapant de nouveau ma baguette et sans la regarder, je la pointais sur elle en un mouvement rapide et fluide:

-Stupéfix...

Le rayon rouge la frappa et son corps entier s'affaissa. Heureusement, elle était déjà assise. Je m'approchais doucement d'elle:

-Désolée, tu m'a pas laissé le choix. Fallait être sage.

La contournant, ma baguette allumé d'un umos, j'observais le dérrière de son crâne. Tout d'abord, j'utilisais une compresse humide afin d'enlever le sang plu ou moins coagulé pour y voir plus clair. La blessure nettoyée, je la désifectais. Je ne pouvais pas mettre de bandage et la blessure n'était de toute façon pas assez grave. Elle devait être un peu sonnée, mais ça passerai. Je vérifiais si elle n'avait pas d'autre blessure. Nen trouvant pas d'autre, je me reculais puis retournais m'asseoir. De là, je lançais un "enervatum" pour la réveiller.

L’habitude, je t’ai déjà dit…

À croire que je n’avais pas encore bien assimilé la leçon que Lyzz’ venait de me donner. Je ne pouvais pas m’en empêcher, il fallait que je me la ramène. Je me mordis la langue. Je devais apprendre à me taire.

Tais toi, tais toi, tais toi, tais toi, tais toi.

Peut être que si je me la fermais un peu plus, ça rallongerait mon espérance de vie. Et Lyzz’ ne ferait plus de scène comme celle de tout à l’heure. Quoique. Je me sentis au bord de la panique lorsqu’elle leva une nouvelle fois sa baguette vers moi.

Stupefix

Trop abasourdie, je n’eus même pas le réflexe de me protéger. La rayon coloré m’atteignit en plein poitrine et puis plus rien. Black out. Il y eut juste comme une sensation de mouvement tout autour de moi et les sons me parvenaient comme à travers un voile. Il n’y eut plus rien qu’un grand trou noir. Et quelques autres sons étouffés que je ne distinguai qu’à peine. Puis je repris conscience, sans savoir si j’étais restée inerte pendant un moment ou non. Hébétée, je vis Lyzz’ à sa place alors qu’elle posait sa baguette sur la table. Comme si le temps s’était arrêté. Comme si rien n’avait bougé pendant que moi j’étais complètement dans les vapes.

Bordel, pestai-je. Qu’est-ce que tu m’as fait ?

J’étais au bord de la crise de nerfs, je devais certainement avoir l’air d’une folle profonde prête à être internée de toute urgence, mais cette fille me fichait de plus en plus la trouille.

Au moins, je suis toujours envie. C’est déjà ça.

Bordel. Qu’est-ce que tu m’as fait ?

Et la politesse alors? C'était pas bien de dire des gros mots. Sans compter qu'elle ne m'avait pas laisser le choix. Bon d'accord, j'aurais pus argumenter, mais, disons, que je n'en avais pas ressentis le besoin... Un sourir carnassier étira mes lèvres:

-Je t'ai stupéfixé, je t'ai soigné et je t'ai réveillé. C'est aussi simplement que cela. A propos, la blessure n'est pas trés grave, ça ne saignait déjà plus. Mais évite les mouvement brusque et nourris toi bien pendant quelques jours, on sait jamais...Autre chose?

Moi qui avait cherché la bagarre, qui réclamait à tord et à travers la paix, je me surprenais à l'interroger de la sorte. J'agissais étrangement et je n'aimais pas ça.

Elle me lança un regard torve avant de me sourire, le genre de sourire qu’aurait un carnivore devant un belle paire de côtelettes bien juteuses.

Je t'ai stupéfixée, je t'ai soignée et je t'ai réveillée. C'est aussi simple que cela. À propos, la blessure n'est pas très grave, ça ne saignait déjà plus. Mais évite les mouvements brusques et nourris toi bien pendant quelques jours, on sait jamais… Autre chose ?

Je m’empêchai de lui lancer un « Heiiiiiin ? » pas très reluisant pour moi alors que j’analysai la situation. Lyzz’, qui avait jusque là été exécrable au possible, venait de me soigner - notons que la dite-blessure était en partie sa faute mais bon. Je me demandai durant un instant si elle ne s’était pas cogné la tête un peu trop fort elle aussi, sans s’en rendre compte. Et le pire était qu’elle semblait tout à fait sérieuse. Je n’en revenais pas. Et surtout je me sentais idiote. Idiote comme pas deux.

Hum, heu non, je ne pense pas, fis-je une main dans mes boucles blondes. Merci. T’étais pas obligée de le faire.

Elle allait sûrement me répondre que non mais que ça ne la dérangeait pas. Ou un truc du genre. Je n’étais même pas sûre qu’elle réponde quelque chose à vrai dire. Puis me revint en mémoire le « nourris toi bien pendant quelques jours ».

Pourquoi donnes-tu des conseils que tu es toi-même incapable de tenir ? demandai-je doucement. Pourquoi ne penses-tu pas à prendre soin de toi avant de prendre soin des autres ? Tu penses être moins importante ?

Hum, heu non, je ne pense pas. Merci. T’étais pas obligée de le faire.

"Je sais"
J'aurais pus le lui répondre ça, mais au quoi bon? Ce qui est fait est fait. J'avais une conscience, je la suivais point final. J'aurais fait de même avec n'importe qui...:

Pourquoi donnes-tu des conseils que tu es toi-même incapable de tenir ? Pourquoi ne penses-tu pas à prendre soin de toi avant de prendre soin des autres ? Tu penses être moins importante ?

J'avais la désagréble impression que si Laïla était là (je parle de la Laïla du début de notre amitié, pas de celle qui me connaissait par coeur) , elle aurait dit exactement la même chose. Et ça m'énervait au plus au point. Je ne voulais pas oubier ma meilleure amie. Je ne la détestais même pas. J'avais un peu de rancunes certes, mais sans plus. Ce que je ne voulais pas, c'était que quelqu'un prenne sa place. Il en était hors de question. Et je sentais comme une menace. Si avec ses paroles, elle me faisait penser à Laïla, alors il y avait tout à parier qu'elle avait la possibilité de la remplacer. Et ça, il en était hors de question. Laïla avait plié devant moi. Je ne plierai devant personne:

-Ce n'est pas une question d'importance. Je sais exactement ce que je vaux. Je sais aussi prendre soin de moi. Le conseil que je t'ai donné, je me le suis aussi appliqué. Mais la tu vois, il ne m'est pas nécéssaire, personne ne m'a fracassé le crâne dernièrement...

Je lui fit un sourir entendu et menaçant sur la dernière phrase. Elle me comprennait j'en suis sûre...

Ce n'est pas une question d'importance. Je sais exactement ce que je vaux. Je sais aussi prendre soin de moi. Le conseil que je t'ai donné, je me le suis aussi appliqué. Mais là tu vois, il ne m'est pas nécessaire, personne ne m'a fracassé le crâne dernièrement…

Ha. Ha. Ha.

J’aurais presque pu en sourire si elle ne m’avait pas adressé un regard lourd de sens à faire froid dans le dos. Bon au moins, une fois encore c’était clair et net. Et elle n’y allait pas par quatre chemins. Mais en ce qui concernait le « Je sais aussi prendre soin de moi » elle avait encore du travail à faire. Et je me demandai si j’étais en droit de le lui dire. Après tout, j’essayais d’être franche avec Lyzz’, je ne voulais pas lui mentir. Ça n’aurait servi à rien. Et puis, je ne pensais pas qu’elle aurait supporté le mensonge. Elle n’avait pas l’air d’être quelqu’un à qui l’on ment en toute impunité sans en payer les conséquences - et quelles conséquences. Ça m’avait valu un trou dans le crâne.

Sans doute, répondis-je sur le ton de la conversation. Mais tu ne peux pas nier que tu es dans un sale état tout de même. Malnutrition, fatigue, rage contenue. Tu vas finir par te rendre dingue si tu continues comme ça. Et je sais que tu en es parfaitement consciente de ça aussi. Pourquoi te laisses-tu aller alors ? Il y a des gens sur qui tu peux compter, qui sont là pour t’aider. Et je pense que tu es assez solide pour t’en sortir par tes propres moyens aussi, continuai-je plus doucement les yeux rivés sur mes mains entrelacées. Alors pourquoi ne bouges-tu pas tes fesses ?

Pas taper. Pas taper. Pas taper. Pas taper. Pas taper.

Sans doute. Mais tu ne peux pas nier que tu es dans un sale état tout de même. Malnutrition, fatigue, rage contenue. Tu vas finir par te rendre dingue si tu continues comme ça. Et je sais que tu en es parfaitement consciente de ça aussi. Pourquoi te laisses-tu aller alors ? Il y a des gens sur qui tu peux compter, qui sont là pour t’aider. Et je pense que tu es assez solide pour t’en sortir par tes propres moyens aussi. Alors pourquoi ne bouges-tu pas tes fesses ?

Malgré ce que je lui avais fait, malgré qu'elle ai vu que j'étais beaucoup plus fortes qu'elle, elle continuait à me parler, à essayer de me raisonner. Et elle me parlait honètement [désolée, j'ai un sacrés trou quant à l'écriture de ce mot -__-']. Franchement, ça méritait un brin de respect. Je lui en accordais la moitié, de ce brin. Parce que ça pouvait tout aussi bien être de la bêtise à l'état pure. Alors, au nom de ce moitié de brin de respect, je me dis que je pouvais au moins lui répondre aussi franchement et calmement qu'elle venait de le faire. Même si nous ne leurrons, ce discours me faisait frémir de rage. Il faut parfois savoir faire la part des choses...:

-Ben, chacun survit comme il peut nan? Tel que tu me vois, si je ne prenais pas soin de moi, je serais déjà six pieds sous terre...Tu me diras, tout serai beaucoup plus simple, mais bon, j'ai jamais aimé la facilité... Oui, je sais pour ces gens. Certains font déjà plus que tu ne le pense, mais pour mes amis proches, je ne peux pas les inquiéter. Ils ont une vie eux aussi... Et je n'aime pas me plaindre.

J'ancrais mes yeux dans les siens pour savoir si elle avait autre chose à me demander. Dehord, le ciel prenait une teinte trés légèrement plus clair.

Ben, chacun survit comme il peut nan ? Telle que tu me vois, si je ne prenais pas soin de moi, je serais déjà six pieds sous terre… Tu me diras, tout serait beaucoup plus simple, mais bon, j'ai jamais aimé la facilité…

Non, tout ne serait pas plu simple si tu te retrouvais six pieds sous terre. Ma sœur était aujourd’hui six pieds sous terre et rien n’était simple ! Je fronçai les sourcils. Comment pouvait-elle penser qu’une fois morte et enterrée, tout serait plus simple pour elle ?

Oui, je sais pour ces gens. Certains font déjà plus que tu ne le penses, mais pour mes amis proches, je ne peux pas les inquiéter. Ils ont une vie eux aussi… Et je n'aime pas me plaindre.

Je me mordis la langue pour ne pas lui renvoyer une réplique bien sentie en pleine figure. Non, elle ne se plaignait pas, ça c’était certain mais le résultat n’en était pas mieux. Elle vivait dans le mensonge. Les gens autour d’elle ne voyait que ce sort qui la maintenait fraîche et pimpante aux yeux de tous. C’était à vomir. Mais je ne pouvais pas nier qu’elle pensait avant tout à ne pas inquiéter ceux qu’elle aimait. Pouvait-on l’en blâmer ? Non, je ne pensais pas.

Tu n’aimes pas te plaindre, je le conçois ; tu ne veux pas inquiéter les gens que tu aimes, c’est très généreux de ta part. Mais, surtout ne dis pas que tout serait plus simple si tu étais six pieds sous terre. Je pense que toi plus que quiconque peux comprendre à quel point rien n’est simple avec un cadavre en train de se faire bouffer par les vers petit à petit. Tu le sais non ? Rien n’est simple depuis que Laïla n’est plus là. Et que tu disparaisses toi aussi n’arrangerait en rien les choses.

J’avais la voix tremblante, frémissante de colère. Et j’avais surtout cet écœurant goût de gâchis qui m’emplissait la bouche. J’avais l’impression qu’on revenait au point de départ. C’en était décourageant…

Tu n’aimes pas te plaindre, je le conçois ; tu ne veux pas inquiéter les gens que tu aimes, c’est très généreux de ta part. Mais, surtout ne dis pas que tout serait plus simple si tu étais six pieds sous terre. Je pense que toi plus que quiconque peux comprendre à quel point rien n’est simple avec un cadavre en train de se faire bouffer par les vers petit à petit. Tu le sais non ? Rien n’est simple depuis que Laïla n’est plus là. Et que tu disparaisses toi aussi n’arrangerait en rien les choses.

Voilà, j'essaye d'être en honnête et je la met en colère. J'aurais peut être du faire ça depuis le début. Peut être qu'excédée, elle serait partit de là en courant. oui, ça aurait put être bien. Maintenant que j'avais trouvé ça, je n'allis pas le lâcher. Aussi, je lui répondis calmement. Ignorant une fois de plus mon poing qui se serrais. Entendre parler de Laïla était toujours aussi douloureux...:

-Pour moi, oui tout serais plus facile. Mais ça serai aussi imposer à Sakura ce que je vis en ce moment même. Et ça, je ne le permettrais jamais. Je ne suis pas généreuse. Loin de là même. C'est juste que j'ai toujours vécus comme ça. Et je trouve déplacée ta remarque sur Laïla. Je ne veux plus que tu l'utilise comme exemple. Elle ne mérite pas ça.

Elle associait Laïla à une image si dégueulasse. Elle avait de la chance que j'ai réussis à retrouver mon self contrôle. Sinon, elle aurait pus avoir trés mal.

Lyzz’ parut se tendre de façon imperceptible avant de me répondre, le plus calmement du monde :

Pour moi, oui tout serait plus facile.

On ne doit pas avoir la même vision des choses dans ce cas.

Mais ça serait aussi imposer à Sakura ce que je vis en ce moment même. Et ça, je ne le permettrais jamais. Je ne suis pas généreuse. Loin de là même. C'est juste que j'ai toujours vécu comme ça. Et je trouve déplacée ta remarque sur Laïla. Je ne veux plus que tu l'utilises comme exemple. Elle ne mérite pas ça.

J’étais estomaquée. Laïla ne méritait pas ça ? Laïla ne méritait pas ça ?? Comment pouvait-elle dire ça ? Elle l’avait abandonnée. Laissée. Et elle était censée être sa meilleure amie ? Non mais elle voulait rire ? J’étais moi-même en colère. Autant contre ma sœur que contre moi-même, à vrai dire. Mais là n’était pas le problème. Comment Lyzz’ arrivait-elle à ne pas lui en vouloir ? Je secouai la tête. C’était impossible ; elle devait forcément lui en vouloir, non ?

Elle ne mérite pas ça hein, ricanai-je placidement. Elle te laisse tomber alors qu’elle est soit disant ta meilleure amie et tu ne lui en veux même pas ? Tu trouves encore la force de la défendre alors qu’elle t’a lâchement abandonnée ? Je comprends pas… murmurai-je la voix tremblante.

Non, décidément je ne comprenais pas. Je ne la comprenais pas.

[ Désolée mon chou, je me rappelais plus que j'avais celui là à faire aussi... J'ai rien oublié en posts avec toi maintenant ? ]

[euh, on peut dire que le topic dans le couloir Amarrah/ Jiro est conclu donc non, on à pas d'autre rp ensemble, enfin , je crois...]

Elle ne mérite pas ça hein. Elle te laisse tomber alors qu’elle est soit disant ta meilleure amie et tu ne lui en veux même pas ? Tu trouves encore la force de la défendre alors qu’elle t’a lâchement abandonnée ? Je comprends pas…

J'avais l'envie furieuse de le envoyer ma main dans sa gueule. Sérieusement, elle était sencé être soeur, jumelle qui plus es et elle parlait d'elle de cette façon, s'en était révoltant. Et j'avais du mal à garder mon sangf froid quand on parlait de Laïla comme ça, qu'elle soit vivante ou morte. ça ne changeait rien. Et ce serait une insulte pour elle et pour mes souvenirs que de la considérée comme une lâche, une traitre ou que sais-je encore... Cette fille et moi n'étions pas sur la même longueur d'onde. Et j'avais une nouvelle preuve qu'elle et Laïla étaient différentes malgré leur ressemblance:

- Elle ne m'a pas laissé tombé. Je n'ai peut être pas été là pour elle. Je me suis laissée tombée toute seule. Je m'en voudrais encore plus si j'étais en colère contre elle. J'aurais aimé qu'elle soit encore prés de moi, mais je n'ai pas à lui imposer une vie qu'elle ne désirait plus. Je ne peux pas lui imposre mon égoïsme. Elle est morte, et c'est de ma faute, c'est tout. Je n'ai pas à lui en vouloir. Si je le faisait, je serai encore plus monstrueuse que je ne le suis déjà. Elle n'était pas lâche. Ce qu'elle a fait était tout sauf lâche. Tu comprends pas ou tu ne veux pas comprendre? Peut être qu'il t'es plus facile de lui en vouloir que d'essayer de la comprendre?

Elle ne m'a pas laissée tomber. Je n'ai peut être pas été là pour elle. Je me suis laissée tomber toute seule. Je m'en voudrais encore plus si j'étais en colère contre elle. J'aurais aimé qu'elle soit encore prés de moi, mais je n'ai pas à lui imposer une vie qu'elle ne désirait plus. Je ne peux pas lui imposer mon égoïsme. Elle est morte, et c'est de ma faute, c'est tout. Je n'ai pas à lui en vouloir. Si je le faisais, je serais encore plus monstrueuse que je ne le suis déjà. Elle n'était pas lâche. Ce qu'elle a fait était tout sauf lâche.

Ce que je disais la mettait en colère. Et j’étais étonnée qu’elle rejette toute la faute sur elle. Il s’était passé quoi exactement ? Pourquoi se sentait-elle si coupable que ça ? Elle ne l’avait tout de même pas poussée ? Cette vision d’horreur me fit écarquiller les yeux. Non, impossible. Lyzz’ semblait bien trop tenir à ma sœur pour ça. Elle n’était déjà plus que l’ombre d’elle-même alors si elle avait quelque chose à voir dans la mort de ma sœur, elle n’aurait probablement pas pu le supporter.

Tu comprends pas ou tu ne veux pas comprendre? Peut être qu'il t'est plus facile de lui en vouloir que d'essayer de la comprendre?

Il m’est plus facile de me dire qu’elle m’a rendu la monnaie de sa pièce. Qu’elle s’est juste vengée de ma fuite en France, qu’elle s’est vengée de moi parce que je l’avais abandonnée moi, avouai-je du bout des lèvres. C’est pour ça que je suis autant en colère. Contre elle, contre moi.

J’avalai ma salive.

Alors je suis désolée, continuai-je. Je suis désolée si cette vision des choses te met en colère, te fait souffrir, mais pour l’instant c’est la plus supportable pour moi. J’ai pas encore le courage d’affronter la réalité. Je ne veux pas encore me dire que j’ai été assez égoïste pour ne pas voir que ma sœur n’allait pas bien. Qu’elle avait peut être besoin de moi, sans pour autant le demander. Je ne suis pas prête encore à assumer cette responsabilité. Oui, c’est lâche et je le reconnais. Mais je l’ai toujours été. Et Laïla le savait… Mais j'aime à penser qu'elle m'aimait comme j'étais. Tout du moins, c'est ce que j'espère...

Les mâchoires serrées et les larmes me brûlant les yeux, je retenais à grand peine tout le flot de culpabilité qui vint me lacérer la poitrine avec violence. J’avais juste envie d’hurler, d’hurler à m’en péter les cordes vocales.

[ Ouki doki ma chou ! ^^ ]

Il m’est plus facile de me dire qu’elle m’a rendu la monnaie de sa pièce. Qu’elle s’est juste vengée de ma fuite en France, qu’elle s’est vengée de moi parce que je l’avais abandonnée moi. C’est pour ça que je suis autant en colère. Contre elle, contre moi. Alors je suis désolée. Je suis désolée si cette vision des choses te met en colère, te fait souffrir, mais pour l’instant c’est la plus supportable pour moi. J’ai pas encore le courage d’affronter la réalité. Je ne veux pas encore me dire que j’ai été assez égoïste pour ne pas voir que ma sœur n’allait pas bien. Qu’elle avait peut être besoin de moi, sans pour autant le demander. Je ne suis pas prête encore à assumer cette responsabilité. Oui, c’est lâche et je le reconnais. Mais je l’ai toujours été. Et Laïla le savait… Mais j'aime à penser qu'elle m'aimait comme j'étais. Tout du moins, c'est ce que j'espère...

Je la regardais, aussi insensible que je l'étais depuis un moment. Elle avait mal choisi la personne si elle voulait de la pitié ou de la chaleur. Je n'avais aucune intention de lui en apporter:

-Pourquoi ammener le sujet si c'est pour être au bord des larmes? T'as mal choisit la personne si tu crois que je vais te tendre un mouchoir. Cependant, je n'ai encore jamais pensé ou dis que je te trouvais lâche. C'est humain d'être en colère, enfin du moins, d'aprés les psychologues, c'est normal. Laïla ne m'a presque jamais parlé de toi, mais les rares fois où elle l'a fait je n'ai jamais décelé de colère. Alors je te prierai d'arrêter de la rabaisser vulgairement, elle ainsi que sa vie. Elles méritaient mieux que d'être bassement accusées d'une vengeance. Laïla était assez sensée pour ne pas se tuer pour se venger d'une personne, de sa jumelle qui plus est.

Pourquoi amener le sujet si c'est pour être au bord des larmes? T'as mal choisi la personne si tu crois que je vais te tendre un mouchoir.

Je serrai les dents. D’un côté Lyzz’ avait raison, ça ne ressemblait à rien ce que je faisais là. C’était pitoyable. Enfin, j’avais un peu peur que ce soit la seule chose dont j’étais capable en cet instant. Mais je savais que je valais mieux. Beaucoup mieux que ça.

Cependant, je n'ai encore jamais pensé ou dis que je te trouvais lâche. C'est humain d'être en colère, enfin du moins, d'après les psychologues, c'est normal.

Ravie d’apprendre que j’ai au moins quelque chose qui me donne grâce à tes yeux, pensai-je avec amertume.

Laïla ne m'a presque jamais parlé de toi, mais les rares fois où elle l'a fait je n'ai jamais décelé de colère. Alors je te prierai d'arrêter de la rabaisser vulgairement, elle ainsi que sa vie. Elles méritaient mieux que d'être bassement accusées d'une vengeance. Laïla était assez sensée pour ne pas se tuer pour se venger d'une personne, de sa jumelle qui plus est.

Ainsi, Laïla avait quand même parlé de toi. Encore quelque chose qui nous différenciait elle et moi. Je n’avais jamais perlé d’elle, moi. Pas parce que je n’en avais pas éprouvé le besoin, plutôt parce que je n’avais personne avec qui discuter de ce que j’avais laissé en Angleterre. Un peu seulement avec Gabrielle, mais ça avait été court, diffus. Je n’allais jamais très loin. Et Lyzz’ venait gentiment de me faire remarquer que amener le fantôme de ma jumelle au dessus de nous n’avait pas été la meilleure des idées. Pour ne pas envenimer les choses, je préférais surtout éviter de me recevoir son poing dans la figure, je haussai piteusement les épaules avec un soupir. Finalement, l’écriture était parfaite quand on voulait parler sans se faire rembarrer en beauté.

Dis Lyzz’, est-ce que tu voudrais pas m’aider à m’entraîner ?

Je me mordis la langue avec violence. Pour un changement de sujet carrément idiot, je ne pouvais pas faire mieux.

Enfin, je veux dire… Que ce soit en combat à mains nues ou magique, je suis pas tellement douée et comme je débarque en sixième année je suis pas vraiment au niveau des autres. Et tu…

Je devais peut être éviter de dire qu’elle savait s’y prendre avec ses mains.

Tu as l’air de vraiment bien te débrouiller, alors… baragouinai-je en retenant la furieuse envie de toucher mon crâne à l'endroit où je m'étais cognée au mur durant mon altercation avec elle. Alors j’aurais voulu savoir si tu voudrais bien m’entraîner, finis-je en déglutissant.

[ Haha ! T’as vu et je fais même en sorte qu’elles puissent se retrouver ! x) J’suis trop balèze ! Mouhaha ! -__-　’ ]

[ma parole, Amarrah cherche vraiment les ennuies...lol]

Dis Lyzz’, est-ce que tu voudrais pas m’aider à m’entraîner ?Enfin, je veux dire… Que ce soit en combat à mains nues ou magique, je suis pas tellement douée et comme je débarque en sixième année je suis pas vraiment au niveau des autres. Et tu…Tu as l’air de vraiment bien te débrouiller, alors… Alors j’aurais voulu savoir si tu voudrais bien m’entraîner

Pour un changement de sujet, ce n'était pas trés délicat. Mais j'étais un peu trop surprise pour faire une quelconque remarque. Oui, sans vouloir me vanter, j'étais tréws douée en combat. Plus à main nue que magique d'ailleurs, mais de là à entrainer quelqu'un. C'est vrai que je me battais quelque fois avec Sakura -d'ailleurs, ça fait longtemps, va falloir remédier à ça...Ou pas- mais c'étais pas vraiment un entrainement c'était plus un loisir, une activité familial...
Une chose qui était sûre, c'est que cette fille était chiante, ou alors, elle ne retenait que ce qu'elle voulait, en tout cas, ce qu'elle me demandait c'était de renoncer à ma paix. Cette paix que je cherche systématiquement chaque nuit, chaque heure de creux. Toujours. Et elle, elle arivait la bouche en coeur et venait me demander de sacrifier ma paix pour lui apprendre a se faire taper sur la gueule...
...
Roh, oui bonne idée, en échange de ma paix, j'aurais un défouloir attitré et consentant... De ce point de vue là, je pouvais bien faire un effort non?
Je ne savais pas si je pouvais être un bon professeur, j'avais souvent appris seule. Mais c'était vraiment tentant... Bon, il faudrait sûrement que j'y aille doucement- j'aime me battre, mais que lorsque l'adversaire est de mon niveau ou plus fort, j'ai une certaine étique- mais ça pouvait se faire et au moins, j'avais quelque chose qui me passionnais et qui m'occuperait l'esprit assez longtemps...
Et puis, elle avait du cran quand même. A moins que ce ne soit que de la gueule, ça, je le verrais bien en temps et en heure... Aussi, sur ces bonnes pensées et sortant de ma profonde réflexion, je pris la parole:

-D'accord. Je veux bien. Mais il va falloir t'accrocher. Et te muscler aussi, dis-je en louchant sur ses bagues, tout les jours tu devra faire de la muscle, tu commencera bas et on élevra le niveau au fur et a mesure. Il faudra que tu me donne ton emploie du temps, que je trouve un crénaux horaire qui nous conviendrai à toutes les deux. Et deux chose, d'une tu va en baver et de deux, tu m'obéi quoi que je te demande sur ce plan là, est-ce clair? Bien sûre, tu peux arrêter quand tu le souhaitera...

D'accord. Je veux bien, acquiesça-t-elle.

Je souris de toutes mes dents. J’étais contente qu’elle accepte ma requête aussi facilement - même s’il lui avait fallu bien du temps pour me répondre.

Mais il va falloir t'accrocher. Et te muscler aussi.

Je grimaçai un peu lorsque je la vis regarder mes mains.

Bah quoi ? J’aime les bijoux, c’est pas un crime à ce que je sache ! J’suis une fille après tout… Mais j’ai pas peur de me salir les mains si c’est ce qui t’inquiète.

Je me mordis la langue pour éviter de sortir une réplique acerbe, il ne valait mieux pas la mettre en colère. Je supposais qu’il lui avait fallu faire un gros effort pour accepter de m’aider, moi, la sœur jumelle de Laïla. Et je lui en étais déjà reconnaissante.

Tous les jours tu devras faire de la muscu, tu commenceras bas et on élèvera le niveau au fur et à mesure. Il faudra que tu me donnes ton emploi du temps, que je trouve un créneau horaire qui nous conviendrait à toutes les deux. Et deux chose, d'une tu vas en baver et de deux, tu m'obéis quoi que je te demande sur ce plan là, est-ce clair ?

Je sentis toutes les couleurs de mon visage refluer à une vitesse phénoménale. J’avais juste un peu l’impression que je me jetais dans la gueule du loup, qu’en fin de compte ça arrangeait bien Lyzz’ que je lui demande une telle chose parce que ça réveillait son envie presque irrépressible de me taper sur la gueule. Mais que comme elle ne voulait pas s’attirer d’ennuis, elle se retenait d’assouvir son désir de me refaire le portrait. Je déglutis, plus vraiment certaine d’avoir pris une bonne décision. Puis je me rabrouai, j’avais besoin de m’améliorer et Lyzz’ était la seule personne que je connaissais et qui semblait assez qualifiée pour ça.

Bien sûr, tu peux arrêter quand tu le souhaiteras…

Non, non, répliquai-je. Si je te l’ai demandé, c’est pas pour arrêter. Je ferai ce que tu me demanderas de faire, c’est compris. Bon, je dois avouer que je suis pas une véritable adepte des règlements mais je saurai me tenir à tes exigences. J’ai besoin de progresser, il le faut.

Je m’arrêtai pour passer une main dans mes cheveux, effleurant au passage l’arrière de mon crâne et grimaçai.

Putain de tic nerveux…

En tout cas, merci d’avoir accepté de m’aider. C’est… Cool.

J’aurais voulu dire «　gentil　» mais je n’étais pas tellement sûre qu’elle apprécie dans le fond.

[ Bah disons que si on veut se refaire un RP, le coup de la rencontre fortuite dans une salle de classe en pleine nuit ne marcherait qu’une fois ! J’ai fait comme j’ai pu, c’est venu tout seul. ^^ ]

[bien joué, bien joué...^^ bon,jeune padawan, de clore ce sujet le temps est venu il me semble^^]

Non, non. Si je te l’ai demandé, c’est pas pour arrêter. Je ferai ce que tu me demanderas de faire, c’est compris. Bon, je dois avouer que je suis pas une véritable adepte des règlements mais je saurai me tenir à tes exigences. J’ai besoin de progresser, il le faut.

Je me demandai simplement si cette fille était folle alié ou simplement masochiste. Mais au moins, elle avait le mérite d'être franche. C'était mieux que rien... Je ne savais pas si elle voulait progresser à tout pris pour se venger de moi ou bien pour une autre raison qui m'échappai totalement... Bah, je m'en fichais. Elle faisait bien ce qu'elle voulait...:

En tout cas, merci d’avoir accepté de m’aider. C’est… Cool.

-Je l'ai pas fais parce que c'est toi.

Bref, je tournais une nouvelle fois mon regard vers la fenpetre et vi que la nuit noir vira au banc. Signe que je devais me dépêcher de rentrer au dortoir. Et elle aussi d'ailleurs. Je sautais au bas de ma table. Je pris la direction de la sortie lui balançant tout à trac:

-Je dois rentrer, tu ferais mieux aussi... Apprentie.

Je l'ai pas fait parce que c'est toi, répliqua-t-elle du tac au tac.

Au moins, ça avait le mérite d’être clair et net. Et je me sentis grimacer. La question de savoir pourquoi elle faisait ça resta bloquée dans ma gorge serrée. Je savais à quoi m’attendre, Lyzz’ ne me prenait pas en traître. Mais je n’étais pas sûre d’en être pleinement satisfaite parce que je ne savais pas si je n’aurais pas préféré qu’elle me mente. Finalement non, je préférai qu’elle soit franche. C’était une qualité que je privilégiais énormément. Et puis c’était mieux que rien, je devrais me contenter de ça. J’allais devoir accepter de prendre ce qu’elle me donnait et seulement ça. Elle n’était sûrement pas prête à me faire confiance. Quoique ça me semblait un peu stupide d’attendre un truc pareil de sa part. au moins, elle avait accepté de m’entraîner. Et j’en étais contente, stupidement contente. Parce qu’il fallait être un peu masochiste sur les bords pour être d’accord de se faire taper sur la gueule par une fille certainement à moitié folle. Je la vis tourner la tête vers la fenêtre et je suivis le mouvement, comme par automatisme. Le jour se levait lentement, laissant place à un ballet de couleurs entremêlées. Ça me rappelait la France. J’avais souvent assisté à ce spectacle, bien que la plupart du temps je n’étais qu’à moitié consciente de cet état de fait, de mon état tout court surtout.

Je dois rentrer, tu ferais mieux aussi… Apprentie.

Lentement, j’acquiesçai. La journée allait être longue et moi j’allais être fatiguée. Mais je m’en fichais. J’avais failli mourir de peur et avoir le crâne ouvert, mais ça n’avait pas d’importance. J’avais parlé avec Lyzz’, la meilleure amie de ma sœur, la meilleure amie de Laïla. Et j’avais eu l’impression que l’espace de quelques heures, ma jumelle était encore un peu avec moi. Avec nous. Et ça me faisait du bien, même si Lyzz’ n’était pas quelqu’un de facile à suivre.

Oui, je vais rentrer, murmurai-je en me levant. J’ai été… contente d’avoir pu parler un peu avec toi Lyzz’. Je te donne mon emploi du temps dès que je peux, ok ?

Je ne me formalisai pas du fait qu’elle ne m’adressait aucun regard et arrivée à la porte, je me retournai encore une fois.

Prends soin de toi, soufflai-je.

Et, courageuse comme pas deux, je m’enfuis presque de la salle de cours. Je devais rentrer au plus vite avant que mes camarades de classe ne remarquent mon absence. Et je devais aussi éviter de me faire prendre par le surveillant ou son chat de malheur.

Ça serait bien en effet.

[ On commence l'entraînement quand tu veux, oh maîtresse ! x) ]