Où est donc cette put*in de salle d'histoire ?

Nathaniel me débita un truc sur l’hypocrisie auquel je ne préférais pas répondre. J’étais un peu plus étonné à chaque fois de cette personnalité presque ambivalente. Soit il grognait comme un toutou gardant son os, soit il se pavanait comme un paon faisant la roue. Il était bizarre comme gars. C’était bine la mentalité française ça, tiens ! Mais s’il croyait pouvoir avoir le dernier mot, il se trompait. Et puis, il commençait à entrer dans mon jeu, il commençait à comprendre comment je jouais ; c’était bien plus amusant maintenant qu’il me montrait toute l’étendue de sa répartie - qu’il avait intéressante, il fallait bien l’avouer, même si je ne m’étais pas attendu à ça au départ.

Tu veux discuter de nos points forts ? Parce que, crois-moi, tu as ton trouvé ton maître ! fanfaronna-t-il dans un sourire transpirant la condescendance et l’estime de soi.

Je m’arrêtai dans mon élan, en plein milieu du couloir, les sourcils froncés. Et alors qu’il se stoppait aussi, je vrillai mon regard au sien, menaçant.

Hey, le Frenchy, sache une chose : je n’ai pas de maître, grinçai-je. Je n'en ai jamais eu et n’en aurai jamais. C’est clair dans ta petite tête de fils à papa ?

Mon père s’était toujours montré très protecteur depuis le décès de ma mère, me répétant sans cesse que je devais lui obéir tant que je serais sous son toit. Et bien qu’il s’était montré le meilleur des pères, ce côté despote avait fini par me lasser et surtout me hérisser le poil. Alors j’avais commencé à ne compte que sur moi-même, préférant tirer les rênes que de me trouver en arrière plan. Au moins je savais où j’allais, comment j’y allais. Et je détestais me retrouver sous la coupe de quelqu’un, peu importe la personne. Et ce n’était pas ce français un brin prétentieux qui allait me montrer ce que c’était que d’être quelqu’un de sûr de lui en toute situation.

À mon avis, il a pas encore compris à qui il a à faire. Dommage, il sera bien obligé de l’apprendre à ses dépends.

-Hey, le Frenchy, sache une chose : je n’ai pas de maître, Je n'en ai jamais eu et n’en aurai jamais. C’est clair dans ta petite tête de fils à papa ?

Ce gars était vraiment paradoxal. Un coup il rit et s'amuse de mes réfléxions, un coup il prend la mouche et s'enerve.
C'est très dur pour mes pauvres nerfs à vif de suivre son comportement...

- Tu sais, quoique tu dises, il y aura toujours quelqu'un au dessus de toi. Faut t'y faire, ça s'appelle la vie. Si tu ne t'y plis pas, quelqu'un te fera plier. Est-ce clair dans ta grosse tête de m'as-tu vu ?

Allez savoir comment il prendrait cette réplique. Moi j'en ai rien à faire de toute manière, et puis depuis le temps, on devrait être proche de ma salle de classe non ?

Je remarquai que ma réplique l’avait quelque peu désappointé. En même temps, je ne m’étais pas montré d’un politesse exemplaire, mais ce genre de sujet me mettait à fleur de peau et j’avais un mal fou à contrôler mon impulsivité.

Est-ce si grave ?

Tu sais, quoique tu dises, il y aura toujours quelqu'un au dessus de toi. Faut t'y faire, ça s'appelle la vie. Si tu ne t'y plis pas, quelqu'un te fera plier. Est-ce clair dans ta grosse tête de m'as-tu vu ?

Non, désolé chaton, répliquai-je du tac au tac, mais je suis toujours au dessus.

J’haussai un sourcil de façon suggestive, juste pour qu’il comprenne bien mon allusion, et lui adressai un sourire parfaitement lubrique. Au fond du couloir j’apercevais déjà la salle qu’il recherchait.

Dommage, je m’amusais bien, moi.

[ Désolée, c’est court =/ ]

[ j'ai explosé de rire en voyant ta réplique xD ]

-Non, désolé chaton, mais je suis toujours au dessus.

Je ne pu m'empêcher d'éclater de rire, chose très très rare en public. On ne pouvait nier qu'il avait de la répartie.

-D'accord, d'accord reste au dessus si ça peut te faire plaisir, mais je peux t'assurer qu'en dessous aussi on peut trouver du plaisir...je parle de nos places sociales, bien entendu.

Dis-je avec un sourire flottant sur mes lèvres

-Bon, c'est pas tout mais on devrait bientôt être arrivé devant cette salle non ?

Nathaniel éclata de rire, le plus simplement du monde. Pas franchement le genre de réaction à laquelle je m’étais attendu, mais ça m’allait aussi. Je me sentis sourire, de la façon la plus simple possible.

Et puis, ça te va mieux de rire que d’avoir cette mine de constipé chronique !

D'accord, d'accord reste au dessus si ça peut te faire plaisir, mais je peux t'assurer qu'en dessous aussi on peut trouver du plaisir…

À vrai dire, je ne savais pas. Et je n’étais certainement pas prêt de le savoir, pour la simple et bonne raison que je n’étais pas le passif Jamais. Et il n’existait pas celui qui me ferait changer de place dans un pieu. Oh ça oui, il n’était pas encore né.

Je parle de nos places sociales, bien entendu, précisa-t-il dans un sourire alors je ricanai.

Bien sûr, les positions sociales… répétai-je en insistant lourdement sur le mot position.

Bon, c'est pas tout mais on devrait bientôt être arrivé devant cette salle non ?

Oui mon Chaton. Regarde, c’est juste là, fis-je en lui montrant l’une des portes. Personnellement je trouve ce cours particulièrement chiant mais bon… D’après Dumbledore, je ne suis pas une référence en ce qui concerne les cours alors…

Je lui adressai une moue faussement contrite.

Enfin, j’espère que ça te plaira quand même. Allez, j’te laisse. Au plaisir de te revoir Chaton ! le saluai-je de façon très peu discrète.

Et je repartis en sens inverse, pariant que Nathaniel était en train de râler comme un gosse. Ou qu’il me maudissait moi, mes ancêtres et mes descendants jusqu’à la fin des temps.

Drôle de type quand même. Mais sympa.

[ J’avoue, j’étais particulièrement fière de cette réplique x) ]

-Bien sûr, les positions sociales…

Ah ça, les jeux de mots, ça a l'air de lui plaire. Surtout les jeux de mots grivois, il veut à tout pris se faire passer pour un as du sexe ou quoi ?

-Oui mon Chaton. Regarde, c’est juste là. Personnellement je trouve ce cours particulièrement chiant mais bon… D’après Dumbledore, je ne suis pas une référence en ce qui concerne les cours alors…

Je ne relevai pas le chaton, trop heureux de savoir que j'allais enfin pouvoir le quitter. Merci Merlin.

-Enfin, j’espère que ça te plaira quand même. Allez, j’te laisse. Au plaisir de te revoir Chaton.

Il cria presque sa dernière phrase et je m'étonnais de ne pas voir tous les élèves penchés derrière les portes pour savoir qui avait parlé.
Je grognais vaguement un

-au plaisir de ne jamais te revoir.

Et rentrais dans ma salle de cours où tous les élèves somnolaient. Est-ce si du que ça l'histoire de la magie ?