Stand de Photo - Starring Jun

Jiro sur mes talons, je m’avançai vers le stand du photographe, Jun. Je ne l’avais pas encore rencontré mais beaucoup d’élèves parlaient de lui comme étant un vrai professionnel en matière de photographie. Si Jiro voulait un joli souvenir, il fallait que nous allions là. J’avais pris mon sac à mains - je comptais la lui offrir sa photo souvenir - et nous étions alors arrivés au stand. Un garçon semblait attendre, le menton dans sa main.

Heu… Excuse nous de te déranger… C’est pour une photo-souvenir, c’est possible ? demandai-je avec un sourire.

Quoique la question est idiote, dans le fond…

[Mais..j'avais déjà rencontré Jiro xD Tant pis, on va faire comme si c'était la première fois xD et mdr les pensées de Jiro et l'ironie de la conscience xD]

Après qu'une fille particulièrement pénible soit partie avec son petit ami (elle voulait absolument des feux d'artifices magiques sur sa photo et qu'une étoile filante passe au dessus de sa tête pendant qu'elle embrassait son petit ami au clair de lune =_=), une nouvelle cliente s'avança.
Ne t'énerve pas Jun, dit-toi que bientôt, tu pourras fermer boutique et rejoindre Heiji, tu ne dois pas te montrer désagréable ou impatient devant les clients, ce n'est pas professionnel.

- "Heu… Excuse nous de te déranger… C’est pour une photo-souvenir, c’est possible ?"

...

- Oui bien sûr, c'est un stand de photo après tout, articulais-je en tentant de ne pas trop laisser transparaître mon ennui, avec un geste circulaire de la main.

Un garçon (encore un japonais? il y a une invasion et j'étais pas au courant ou quoi?) arriva à sa suite et me fit un énorme sourire ultra-bright...alors que j'étais certain de ne jamais lui avoir parlé...sûrement un gryffondor...
J'espérais seulement que ce couple là ne serait pas aussi agaçant que les quelques autres qui étaient passés avant eux...

- Tu veux environ quelle taille pour ta photo? demandais-je à la fille tout en ouvrant le catalogue devant elle pour lui montrer les fonds disponibles, étant donné qu'elle semblait être celle qui prenait les initiatives. Je propose des fonds spécial amoureux si vous voulez?ajoutais-je en m'arrêtant à la page des coeurs/cupidons/décors romantiques en tout genre.

J'avais l'impression étrange que je l'avais déjà vu auparavant...

Oui bien sûr, c'est un stand de photo après tout.

Je me mordis la lèvre, gênée. Je savais bien que l’entrée en matière n’avait pas été la meilleure. Jiro arriva derrière moi, restant en retrait. Le photographe lui accorda un regard torve. J’avais comme l’impression qu’il était sur les nerfs, ou carrément ennuyé. Une chose était sûre, il en avait marre. En même temps, ça faisait déjà un moment que la kermesse avait commencé et il avait sûrement eu à faire avec des clients plus ou moins agréables.

Enfin, c’est pas très commercial tout ça quand même.

Je le vis placer une gros album devant moi cependant que je m’approchais un peu pour voir. Il me présentait des fonds pour la photo.

Tu veux environ quelle taille pour ta photo ?

Je tiquai.

Ha ha. La question à un million. Mais j’y connais rien, moi, en photo !

Heu, hé bien… Je dirais normale. Enfin une photo de taille moyenne qui ne soit ni trop grosse, ni trop petite. Juste ce qu’il faut pour la mettre sur un bureau, une table de nuit. Enfin tu voix quoi !

Je ris pour cacher le fait que je me sentais parfaitement idiote. Il s’arrêta de tourner les pages et mes yeux se posèrent sur un fond au rouge criard rempli de cœurs et de petits Cupidons.

Heurk ! Y’en a qui prennent vraiment ça ?

Je propose des fonds spécial amoureux si vous voulez ?

Je dus me faire violence pour ne pas hurler de rage ou encore m’arracher les cheveux par poignées. Je levai les yeux au ciel, juste pour essayer de me calmer. Les mâchoires serrées, je fixai le photgraphe. J’avais sûrement l’air peu amène et pas du tout agréable, mais tant pis. Il en allait de ma santé mentale à présent.

Non merci, ça ira. Pas de fond spécial amoureux, fis-je la voix frémissante.

Je jurai sur la tête de Morgane que si j’entendais Jiro glousser derrière moi, je me retournai et lui tordai le cou. Avant d’aller m’enfermer dans ma chambre.

Tu veux environ quelle taille pour ta photo ?


Heu, hé bien… Je dirais normale. Enfin une photo de taille moyenne qui ne soit ni trop grosse, ni trop petite. Juste ce qu’il faut pour la mettre sur un bureau, une table de nuit. Enfin tu voix quoi !

Je laissais Amarrah s'occuper de tout. J'avais aussi l'impression d'être un gosse qui suit bêtement sa mère:
"Ta bêtise n'est pas une impression..."
Toujours est-il que ça me faisait un peu bizarre. Mais je laissais faire. Amarrah se débrouillait trézs bien toute seule et je pense qu'il était encore trop tôt pour ramener ma fraise, toujours dans l'hypothétique cas ou je l'aurais un peu trop énervée
"Oui, évite de te faire remarquer...Fini ta sucette tiens!"
Pour une fois, je suivis son conseil et repartis à l'assaut de la roue de sucre. Y'a pas à dire, c'est trop bon...:

Je propose des fonds spécial amoureux si vous voulez ?


....
"Jiro surtout ne RIT pas"
....
"Calme et concentration"
....
"Merlin, on est fichu..."
C'étais plus fort que moi. Quitte à m'attirer les foudre du serpentards, je ne pus m'empêcher de pouffer à sa réplique. Je ne savais pas pourquoi, mais apparament, plusieurs personnes nous voyais déjà ensemble. La bonne blague. Je résistais à l'envie sournoise d'entrer dans leur jeu genre:
"prendre Amarrah par la hanche et lancer avec un sourire ultra-bright: la fond Cupidon 17 s'il vous plait"....Nan valait mieux éviter
"Pas que je tienne à toi, mais pour ma survie, oui évite..."

Non merci, ça ira. Pas de fond spécial amoureux

Je crois que ce fut le pire. Je du me mordre l'intérieure de la joue pour ne pas exploser de rire. Contre toute attente, je réussis à réunir un minimum de sang froid et de concentration pour amener mon grain de sel dans la conversation:

-On voyait plus une photo banale. Avec Poudlard en fond. Et pour info, on est ami. Ne lui en veuillez pas trop pour son attitude, c'est un sujet tabou pour elle.

"Désolééééééé, j'ai pas pus résister..."
"Jiro...COURS!!!!!!"
"Désolé, la voix, mais les hommes ne court pas..."
"Jiro l'idiot, je te l'ai jamais dis, mais je t'aime bien en faite"
"Ouais, l'amour vache je présume >.<' "
"..."

Ah...
La fille sembla énervée d'un coup...
Quant au mec, il était mort de rire derrière elle...définitivement gryffondor...

- "Non merci, ça ira. Pas de fond spécial amoureux"

Bon bah je m'étais trompé, ils n'étaient pas ensemble... Mais à force de voir des couples défiler, je trouvais la confusion compréhensible...pas de quoi fouetter un hypogryffe...

- "On voyait plus une photo banale. Avec Poudlard en fond. Et pour info, on est ami. Ne lui en veuillez pas trop pour son attitude, c'est un sujet tabou pour elle."

Je haussais les épaules.

Elle me rappelle vraiment quelqu'un... est-ce que... O_O

Soudainement cela me sauta à la figure: la soeur jumelle de Laïla!
Je ne l'avait pas reconnue tout de suite: elles n'avaient pas du tout le même style, et puis je n'avais jamais vu Laïla me parler gentiment ou poliment... Je tentais de cacher ma surprise.

- Hum ok...

D'un sortilège le fond blanc changea, laissant place à une vue du château plutôt réaliste. Les nuages bougeaient lentement sur l'image et l'herbe semblait frémir sous la caresse du vent.
J'enjoignis les deux "amis" à prendre la pose devant le décor.

- Vous ne voulez rien de fantaisiste vous êtes sûrs? Photo moldue ou sorcière?

Je m'apprêtais à me saisir du bon appareil photo selon leur choix.

On voyait plus une photo banale. Avec Poudlard en fond. Et pour info, on est ami. Ne lui en veuillez pas trop pour son attitude, c'est un sujet tabou pour elle.

Ne pas le frapper, ne pas le frapper, ne pas le frapper. Ne pas le frapper. Ne pas le frapper.

Je serrai les dents. La façon dont ce photographe me fixait avait le don de me mettre mal à l’aise, tout comme de commencer à m’énerver prodigieusement. Je me mordis l’intérieur des joues pour ne pas lui tirer la langue de manière totalement puérile. Et entendre Jiro qui pouffait derrière moi comme une collégienne à peine pubère me fit serrer les poings. Je me retournai et lui lançai un regard que j’espérais être assez meurtrier pour pouvoir le dissuader de continuer. Ses petites allusions commençaient à me courir sur le haricot.

Jiro chéri, si tu tiens à rester en vie pour ta putain de photo, tâche de te calmer, sifflai-je entre mes dents serrées.

Je me retournai à nouveau vers Jun qui me regarda avec de grands yeux. Oups. J’avais été si effrayante que ça ? Tant mieux, cela voulait dire que le gamin dans mon dos devait avoir compris.

Hum, ok… acquiesça le photographe. Vous ne voulez rien de fantaisiste vous êtes sûrs ?

Je secouai la tête de gauche à droite, les sourcils froncés.

Pas de fantaisie. Et surtout pas de petits cœurs avec des Cupidons joufflus… Pitié.

Photo moldue ou sorcière ?

Sans prendre le temps de consulter Jiro - ça lui apprendra à se foutre de ma gueule en permanence - je réfléchis à vitesse grand V et pris la décision qui s’imposait.

Sorcière, ce serait bien merci, souris-je.

Il avait déjà son appareil en mains, aussi je lui demandai :

Tu veux qu’on se place où ?

Jiro chéri, si tu tiens à rester en vie pour ta putain de photo, tâche de te calmer

"Ouha la vache, ça pique hein???"
"...A qui le dis-tu?..."
D'un seul coup, toute ma bonne humeur se dégonfla comme un ballon de baudruche. Oh oui, ça piquait. Je serrais les poings et respirait lentement, histoire de reprendre mon sang froid. J'avais vraiment dû aller trop loin. L'excitation et la joie s'envolèrent en un claquement de doigts. Je baissais la tête, suçant ma sucette presque terminée. Je n'en avais plus vraiment envie. Je les laissais parler technique. Fallais que je me reprenne. Je n'avais pas le droit de déprimer. Je pris une grande respiration mais ne parvient pas encore à lever le visage. Le moment venus, ça ira, mais là, je rettardais le temps de faire semblant le maximum possible. Je ne pouvais m'en prendre qu'a moi même aprés tout... Etrangement, je me sentais comme un gosse rabroué par sa mère. C'était blessant et humiliant. C'était de ma faute aussi...
"Oh! Jiro, remues-toi un peu, c'est pas ton genre d'être comme ça!"
C'était vrai aussi. Plus tard, je ferais mes excuses à Amarrah pour m'être moquée d'elle. C'était bête et méchant. Pour l'instant, on avait une photo à prendre et je me devais d'être aussi étinceant de bonne humeur que d'habitude. Il était temps, je redressais la tête, un sourire aux lèvres. J'étais de nouveau motivé.

- "Jiro chéri, si tu tiens à rester en vie pour ta putain de photo, tâche de te calmer"

...Peut-être qu'en fait ils sont ensemble et qu'elle ne veut pas que ça se sache?
Mouai, de toute façon ça ne me regarde pas...
En tout cas le gryffondor semblait s'être calmé, c'est le moins qu'on puisse dire...Impressionnante cette fille...c'est sûrement elle qui porte la culotte dans le couple...
Je regardais le garçon, désapprobateur. Quand je pense qu'il se fait traiter comme ça par une fille... Au Japon il se serait probablement déjà suicidé tellement il aurait été déshonoré que ça se passe en publique...

...Mais en fait vu comment il s'active sur cette sucette je me trompe peut-être...Ne serait-il pas gay?

- "Tu veux qu’on se place où ?" demanda-t-elle, redevenant miraculeusement agréable, et me faisant sortir de mes pensées par la même occasion.

- Au centre, sur l'énorme croix rouge qui est par terre, expliquais-je en désignant la dite croix...

Quand il furent positionné, je plaçais mon appareil sur le trépied en face d'eux et les regardait à travers l'objectif

- A trois, dites Weastiti: 1, 2, 3

Le bruit caractéristique des appareils sorciers résonna et ils furent quelque peu éblouis par le flash. La photo ne tarda pas à apparaître.

Je fis semblant de ne pas remarquer que Jiro semblait très atteint par ma remarque. Je me sentais un peu mal à l’aise maintenant que je me rendais compte que j’y était peut être allée un peu fort avec lui. Inconsciemment, je me mordais la lèvre inférieure. Je sentais la culpabilité devenir dérangeante et je n’aimais pas ça. Mais j’étais toujours comme ça : je parlais trop, trop vite, sans réfléchir et après je regrettais. Comme une conne.

Idiote, idiote, idiote, idiote.

Le photographe en chef de la journée - trop sympa le p’tit surnom - nous demanda de nous placer sur une espèce de gros croix rouge, un peu plus loin. On se serait cru dans un dessin animé : soit une énorme piano nous tombait sur la gueule, soit on allait découvrir un énorme trésor si jamais on creusait un peu.

Y’a pas plus discret, franchement.

Je pris Jiro par son bras libre, l’autre s’échinant à faire entrer et sortir sa sucette de sa bouche de façon peu sexy, et nous plaçai de façon à ce que la photo soit une réussite. Enfin, je nous plaçai devant l’objectif en tout cas, après Jun devrait bien se débrouiller non ? À mes côtés, le japonais semblait aller mieux. Il souriait, comme si de rien n’était. Et ma malaise ne s’en trouva que plus renforcé encore. À nouveau, mes dents s’acharnèrent sur ma lèvre inférieure.

A trois, dites Weastiti: 1, 2, 3

Et alors que Jiro répétait docilement « Weastiti », je posai ma bouche contre sa joue dans un grand élan de spontanéité. Et le flash crépita devant nous, immortalisant le moment. Je ne voulais pas que mon mauvais caractère égratigne cette belle journée et surtout Jiro qui était quelqu’un d’adorable.

Alors qu’importe que ce photographe pense qu’on est un couple et ce que tout le monde en pense, pourvu qu’il ne soit plus fâché.

Je me sentis sourire dans une moue mutine. J’allais avoir à côté de moi un véritable coquelicot sur la photo. On parie ?

J'avais retiré les lunettes et faisais face à l'objectif en souriant. Je me tenait immobile à côté d'Amarrah qui elle aussis souriait, ça sera une belle photo, j'en était sûr.

Sur la croix rouge, c'est fait
Weastiti à trois, c'est fait...
...
OO
Le flash m'éblouie queqlue peu. Et l'espace d'une seconde, je cru avoir perdu la raison, parce que je cru sentir sur ma joue quelque chose d'un peu humide. La seul réponse logique était les lèvres d'Amarrah... Hors, elle était sensée être en colère contre moi...
Je ne pus cependant m'empêcher de rougir. Et pas qu'un peu...Merlin! La tête que je vais avoir sur la photo!
"C'est pour montrer ta véritable Nature... Timide"
"Maieuh!"

Lorsque Jun nous fit signe que c'étais bon, je fis un petit sourire à Amarrah et la laissais voir le résultat. Une main farfouillant dans mes cheveux, je repportais mon attention sur les objets que proposais le photographe. Cadres, medaillon...Tout plein d'objet pouvait mettre en valeur ou stocker les photos...
En voyant un album où une famille souriait de tout leur dents, je me dis que peut être, je pourrais envoyer une photos de moi à mes parents. Alors autant en profiter d'être ici. J'attendais simplement qu'Amarrah en ai fini avec Jun.

Je renonçais à savoir si ils étaient ensembles ou pas et leur tendit la photo avec une petite pochette plastifiée pour qu'ils puissent la ranger.
Ça rendait plutôt bien.
La jumelle de Laïla me paya et je les laissait quelques instants regarder leur photo.
Ils avaient l'air de s'intéresser aux cadres et compagnies.

- Vous avez besoin de quelque chose d'autre?

Jun nous donna la photo et je payai. Ça rendait bien, on était plutôt photogénique. Je pouffai en observant qu’en effet, Jiro était aussi rouge qu’une tomate ! Mais il était adorable. Il me fit d’ailleurs un petit sourire ; il semblait m’avoir pardonné. Je suivis son mouvement de tête vers ce qui était entreposé sur la devanture. Cadres, albums, porte photos en tout genre. J’avisai un petit médaillon en argent, tout simple. Avec une sorte de tribal gravé sur le devant. Il était joli. Et comme il était ouvert, je pus voir qu’on avait la possibilité d’y mettre une photo à l’intérieur. Je tiquai, portant instinctivement ma main à mon sac.

Est-il possible que… ?

Vous avez besoin de quelque chose d'autre ?

La voix du photographe me sortir de mes pensées et je lui souris.

Heu oui !

Je me rapprochai un peu du stand, j’avais pas tellement besoin que tout le monde entende ma requête. Déjà que tout le monde me casait avec Jiro…

Le médaillon juste là, il me plaît bien. Mais, j’aurais quelque chose à te demander si ça te dérange pas, continuai-je tout en cherchant mon portefeuille dans mon sac à mains. Voilà, j’ai une photo que j’aimerais pouvoir mettre dans le médaillon, mais elle est un peu trop grande. Tu pourrais m’arranger ça ?

Et alors que je lui posai ma question, je sortais en même temps une photo que je gardais toujours sur moi. Laïla. La première photo après qu’elle se soit teint les cheveux en vert. Elle me l’avait envoyé en grognant dans lettre, me racontant qu’elle ne l’avait faite que pour moi et uniquement pour moi. Enfin, j’avais tout de même dû la supplier une bonne vingtaine de fois avant de l’obtenir cette photo. Mais je l’avais eue quand même, et aujourd’hui j’en étais heureuse. Parce que ma sœur n’était pas de celles qui se laissaient photographier à tout va. Je souris devant la bouille, mi-rieuse mi-boudeuse de ma sœur. J’hésitai une seconde avant de donner la photo. J’espérais que Laïla ne s’était pas mis Jun à dos…

Si il refuse, je te jure que tu me le paieras Laïla !

Un peu gênée, je tendis la photographie.

[ C'est bizarre comme Kao a su direct que c'était A qui payait la photo ! XD ]

[Normal, elle porte la culotte >.<"]

Apparement, Amarrah avait d'autre chose à faire, je me reculais un peu pour les laisser seuls. Elle semblait visiblement ne pas vouloir être dérangée. Pour combler mon ennuie, je m'amusais donc à regarder les gens qui passaient devant le stand...Quand on à rien d'autre à faire...

[lol, exactement xD]

- "Heu oui !Le médaillon juste là, il me plaît bien. Mais, j’aurais quelque chose à te demander si ça te dérange pas. Voilà, j’ai une photo que j’aimerais pouvoir mettre dans le médaillon, mais elle est un peu trop grande. Tu pourrais m’arranger ça ?"

Elle me tendit alors une photo et à la chevelure verte, je reconnu immédiatement Laïla.
Je repensais à ce que Lyzz avait dit, au regret qu'elle avait exprimé de ne pas avoir de photo souvenir de sa meilleur amie, et je n'arrivais pas à y croire. J'avais l'occasion de lui rendre un énorme service.

- Oui, bien sûr, répondis-je en pensant déjà à ce que je pourrais faire.

Évidemment elle n'allait sûrement pas accepter de me donner cette photo... Et puis je n'avais pas envie qu'elle sache quoi que ce soit. Lyzz n'aurait probablement pas souhaité que qui que ce soit soit au courant.
En tout cas, dans l'absence de certitude, mieux valait ne rien dire.
Je me dirigeais vers le médaillon en question et, dos à la jumelle de la défunte, à voix basse, je prononçais une formule pour dupliquer la photo puis, je réduisis l'originale et la plaçais dans le médaillon.
En me retournant, je rangeais discrètement la copie dans une poche arrière de mon bermuda.

- Voilà pour toi.

Avec un sourire détendu et commercial, je lui tendis le médaillon et lui facturait le tout.

Le photographe me sourit et m’annonça que « oui, bien sûr » ma demande était tout à fait possible. Soulagée, je lui souris à nouveau en retour. J’étais contente. Vraiment. Cette journée n’avait pas été si mauvaise en fin de compte, le résultat était plutôt positif. Bon, si on omettait la crise larmoyante tout à l’heure, tout s’était passé pour le mieux et le stand avait eu du succès. Amy avait beau être effrayante, et aussi curieuse qu’une fouine, elle était sympathique. Très sympathique. Et drôle. Mais effrayante. Et sa manie de caser tout le monde avec tout le monde me tapait légèrement sur le système. En tirait-elle vraiment un certain plaisir, comme le disait Jiro ? Je n’eux pas le temps d’approfondir la question que Jun revint devant moi, le médaillon en mains. Il me le tendit.

Voilà pour toi.

Avec des gestes précautionneux, je lui pris le médaillon d’entre les mains.

Merci. Merci beaucoup.

Je payai puis retournai vers Jiro presque en sautillant comme une gamine.

Le ridicule ne tue pas, comme on dit, hein ?

Tiens, tu me l’attaches Jiro-chou ? lui demandai-je, affreusement puérile.